Dans un article, mas’a Hama’hanot, tiré de maamré Haréiya page 76, le Rav Kook déplorait l’apparition d’une terrible maladie, le sectarisme, manie de vouloir tout compartimenter, religieux et non religieux, en particulier, distinction, |
faisait-il remarquer, qu’on ne retrouve dans aucune Source traditionnelle.
Assurément, il y a différents niveaux de spiritualité mais cela ne justifie pas
la création de « camps », de « factions » ; à présent, chacun se barricade
derrière ses retranchements.
En fait, cet extrémisme injustifié entrave le sain épanouissement de la nation, interdisant les
influences réciproques et la complémentarité. Satisfait de la position illusoire qu’on s’est forgée, on est persuadé de détenir la vérité et d’être dans son bon droit. Par conséquent, on n’a
rien à apprendre de ceux qui ne partagent pas sa position. Les « religieux » ou « ultrareligieux », comme ils disent, regardent avec mépris les « non religieux »
et voudraient leur faire comprendre qu’ils doivent faire « téchouva », vivant dans l’illusion qu’eux-mêmes
en sont dispensés et que seuls les « non religieux » qui, à les croire n’ont aucune « mitsva » à leur actif-, y sont astreints. Quant aux « non religieux », ils s’imaginent appartenir à l’élite éclairée et considèrent la « téchouva » comme
une expression d’orthodoxie exagérée sans aucun rapport avec leur conception
du monde fondée sur le progrès et le modernisme. Finalement, nous sommes
tous grands perdants. Dès lors, où trouver le remède ?! Et que dire de l’unité nationale battue en brèche ?!
Le Rav Kook qualifiait cette distinction chimérique « d’idole ». Certes,
répétons-le, les différences de niveaux existent bel et bien mais ne relèvent
que du particulier et non du collectif.
Au nom de l’Ari, on enseigne qu’il y a trois catégories de personnes : les « justes », les « moyens » et les « méchants ». « Même si tout le monde dit
de toi que tu es juste, considère-toi comme méchant » (Traité « Nida » 30, b), appréciation de soi qui ne doit nullement entraîner le désespoir mais l’examen de conscience, la « téchouva » et la correction de ses défauts. En revanche, on considérera autrui d’un œil favorable et on cherchera à lui donner du crédit.
L’Eternel a fait preuve de générosité à l’égard de notre nation en dispersant
les talents. Nous ne sortons blanchis que pris dans un tout. Ainsi « Réunis dans une même unité, nous ferons d’un seul cœur Ta Volonté » (Prière des Grandes Fêtes de « tichré »).
Histoires au sujet de quitter la terre d’Israël
Un jeune homme d’Amérique de famille non Orthodoxe, fait sa Aliyah. Il devient religieux et commence à étudier à la Yeshiva. Sa sœur, qui était restée en exile, commença à sortir avec un non juif. Il dit à sa sœur : » Si tu te marie à un non juif, je ne viendrais pas à ton mariage. Je ne viendrais que si tu te maries à un Juif. ».
Ces mots lui ont touché le cœur. Elle rompue ses fiançailles avec le non juif et quelques temps après, se fiança à un homme juif. L’étudiant de la Yeshiva était
un Cohen. Il entendu que les avions d’El Al transportaient parfois un décédé pour l’enterrer en Israël. Il se tourna vers Ha-Rav Yosef Shlomo Elyashiv et lui demanda : « Est-il préférable de voler sur une autre ligne aérienne où il n’y a aucun problème d’impureté des morts ou sur El Al qui est plus sécure ? »
Étonné, Ha-Rav Elyashiv répond : « Avant de m’interroger au sujet du transport des morts, interrogez-moi à votre sujet. » L’étudiant demande : »
N’ai-je pas le droit de voyager en dehors d’Israël pour aller au mariage de ma sœur? ! » Ha-Rav répondu : « J’ai un problème, ne me demande pas à moi.
Même s’il y a des rabbins qui le permettent, je ne suis pas un d’entre eux. »
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