Je vous transmets un message publié dans " Un écho d'Israël",
Il m'a interpellé et encouragé.
Soyez bénis en le lisant.
Lysdesaron
Flashes d’espoir : Des jeunes juifs et arabes font du théâtre
par
Un groupe d’adolescents juifs et arabes des écoles de Tira et de Kfar Saba travaillent à monter ensemble une pièce de théâtre d’après le livre "Pocahontas". Le but du projet initié par les "Enfants de la paix" est de faire progresser la fraternité entre les citoyens juifs et arabes en Israël au moyen du théâtre.
La pièce "Pocahontas, John et nous", traite de l’histoire de citoyens anglais qui sont arrivés dans "Le Nouveau Monde" au nord de l’Amérique il y a plusieurs centaines d’années, pour ériger des colonies dans un but précis : la conquête de l’or. Ces nouveaux venus se sont opposés aux Indiens du lieu. Cette fois-ci, cette histoire bien connue sera montée sur les planches par un groupe de jeunes du collège Amal de la localité arabe israélienne de Tira et des collèges Herzog et Kalznelson de Kfar Saba.
Le choix de cette pièce n’est pas anodin. Cette pièce met en effet en scène un conflit inévitable. La distribution des acteurs n’échappe pas au facteur juif-arabe, et les personnages importants ont été chaque fois distribués à un groupe différent ; et c’est ainsi que Pocahontas parle parfois hébreu et parfois arabe. L’histoire comporte deux personnages principaux : John Smith l’Anglais et Pocahontas l’Indien, qui construisent ensemble un pont compliqué de relations amicales, pont qui finalement leur procurera une certaine joie.
L’association des "Enfants de la paix", qui lance ce projet, est née en 1988. Elle agit à travers le théâtre. Elle a pour but premier de faire avancer la paix entre les citoyens arabes et juifs en Israël. L’association est active dans les écoles juives et arabes qui sont géographiquement proches et touche les classes de Troisième et de Seconde. Les adolescents se rencontrent chaque semaine pour se connaître, créer des liens d’amitié et de respect mutuel. Le projet essentiel est de monter une pièce bilingue, fruit des expériences accumulées au cours de leurs rencontres.
"Créer une activité qui respecte les deux côtés et rapproche malgré les méfiances et les préjugés n’est pas facile", déclare Messila Levin Boskovitsh, la directrice de l’association "Les Enfants de la Paix. "Les jeunes font face à de nombreux problèmes et s’y confrontent courageusement. Mais à la fin, lorsque la scène s’illumine et que les jeunes acteurs sont sur les planches, ils vivent une très forte émotion qui attire frères, amis, professeurs et directeurs des écoles, mais également un public nombreux".
"Je pense que notre groupe, juif et arabe, ne représente pas quelque chose d’objectif", déclare Itam Meguini, l’un des jeunes qui participe au projet. "Nous sommes tous ici des enfants concernés et qui veulent faire cette paix, mais il y en a beaucoup d’autres qui veulent le contraire, qui n’en veulent pas, alors ça ne représente rien. Le fait que nous réussissions, je ne sais pas si cela aura une quelconque influence, mais cela montrera aux gens que c’est possible. Mais c’est possible. C’est toujours possible. Et tout le monde sait que c’est possible, mais, tout simplement, on ne veut pas".