Qui n’a pas été intrigué, depuis son enfance, par ce rite étrange et fascinant ?
Un morceau de matsa caché puis dévoilé et consommé en fin de repas…
L’éducation dans la Torah commence par le questionnement :
mah zé ? Qu’est-ce que c’est ?
Et les Sages nous disent que les lettres du mot , Adam, l’homme, ont la même valeur
Clin d’oeil pour nous dire que l’homme est avant tout une question.
Question très difficile, tellement difficile que de nombreuses lunes sont déjà passées,
Mais l’homme-question se construit lui-même par les interrogations qu’il ose se poser
La Torah agit comme miroir du questionnement, tout en donnant un semblant de réponse,
A l’image d’un rayon lumineux qui irait frapper un prisme, et qui se réfléchirait, à l’infini.
Il n’existerait alors qu’une seule question, un peu comme la lumière qui contient bien
Une seule question, mais des centaines de nuances…
En manière d’éducation, il n’existe pas hélas de recette miracle.
La Torah nous dit simplement d’éduquer l’enfant selon sa voie.
La sienne, pas la nôtre. Pas ce que nous imaginons être le meilleur pour lui.
Elle leur a permis, pour ceux qui l’ont quitté ensuite, d’affronter la vie en mettant le maximum
Par contre, d’autres personnes ont eu moins de chance.
Elles n’ont pas supporté le rythme effréné, la force de l’étude quotidienne. Elles auraient pu
Car la Torah est le remède de l’âme, mais comme tout remède, il faut faire attention
Mais il y en a d’autres qui n’ont pas la même sim’ha et les mêmes capacités dans l’étude.
« si tu as trouvé du miel, consomme-en modérément, de peur que ton coeur ne finisse
Car quel drame si d’un côté, on assiste à une jeunesse en perdition, à la recherche de repères
Il est donc clair qu’il est impossible de brader totalement un enfant, et en même temps
Dans cette génération proche de la venue du Mashia’h, tous les Sages de la génération
La Torah, oui ! Mais pas dans l’angoisse !
la Torah, oui ! Mais pas dans la peur !
Réussir à transmettre à ses enfants l’enthousiasme et la sim’ha de la Torah, c’est avoir
Aux parents qui n’ont pas eu la chance de recevoir une transmission, je leur dit :
Chaque juif, chaque juive, a une part dans la Torah.
Et même si le dialogue parent -enfant a été jonché d’incompréhensions, et de rancune,
Autour d’une question. Et petit à petit, parvenir à injecter la émounah, et le retour à la Torah.
Sachez qu’aucun effort n’est vraiment vain.
De toutes nos tentatives, il reste toujours quelque chose.
Un petit point lumineux qui brille, et qu’il ne tient qu’à nous de raviver.
A ceux qui sont loin de la Torah, je leur dis : rappelez vous de votre Créateur !
Et à ceux qui sont penchés sur leur guémara, du matin au soir, je leur dit :