Ce poème écrit en patois de Valognes, est paru le dimanche 14 février 1943. Son auteur a été récompensé du prix du patois normand, primé avec l'ensemble présenté aux Jeux Floraux de Cherbourg de 1960 sous l'égide de l'Académie de la Manche (médaille de bronze).
(Je vous demanderais juste un peu d'indulgence quant à ma traduction s'il vous plaît. Je joins également la version originale pour ceux qui veulent voir une forme écrite de patois normand.)
La femme et le foyer
Un foyer sans une femme est comme un corps sans âme
Je plains sans arrière pensée ceux qui en sont dépourvus
C'est tout comme si nous faisions un feu sans flammes
Le sien qui crépite est là où elle comble ses vœux ! (référence au cœur)
Femmes des lunes de miel, mères de la progéniture
Partagent avec leurs hommes des réserves d'amour.
Dieu d'une côte d'Adam en fit sa créature
C'est pour que tu as été choisie, louons-le [Dieu] sans détour !
Levée tôt, couchée tard, d'un bout à l'autre de la nuit
Bordés, bercés, veillés - des enfants, c'est l'ange gardien
Adroite de ses dix doigts, une vraie fée du logis
Le ménage, la cuisine sont faits de tourments.
Plus tard sur nous et vous autres, quand nous serons grabataires
Que tous les tracas de la vie abrégeront nos jours
Avant d'aller dormir froidement six pieds sous terre
Une femme comme point d'appui, le fardeau... sera moins lourd.
Version originale :
La fèimme oû fouèyi